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"Sois heureux un instant, cet instant c'est ta vie"

Omar Khayyâm

Archive du blog pour 2016

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27 DéCEMBRE 2016

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« Accomplis ta tâche puis fais un pas en arrière. C'est le seul chemin qui conduise à la sérénité. » Lao Tseu

Lorsque nous nous engageons dans une activité ou un nouveau projet, c’est souvent « pour » quelque chose. Nous faisons du sport pour être en meilleure forme, ou pour gagner, lançons une nouvelle activité pour atteindre un but, récolter l’admiration des autres. Bien évidemment, avoir des objectifs est nécessaire pour continuer à se
mettre en mouvement, à avancer. Cependant, être excessivement, voire uniquement, attachés au résultat peut avoir des conséquences indésirables. La première, c’est le stress que nos exigences nous imposent. La deuxième, c’est le risque d’être déçus si le plan ne se déroule pas comme prévu. La troisième est que, trop obsédés par le résultat, nous risquons de passer à côté de la joie, de la satisfaction que l’expérience en elle-même peut nous procurer. 
Je pense à ces automobilistes qui laissent passer les piétons, puis s’énervent parce qu’ils ne reçoivent pas de merci. Faire et puis abandonner…
Quelle serait l’alternative ? Reconnaître que nous n’avons pas le contrôle sur tout, et qu’en réalité, nous ne pouvons pas faire plus que de notre mieux. En d’autres mots, il s’agit d’essayer de ne pas se fixer sur le résultat une fois que nous nous sommes mis en route, au risque sinon de ne pas être en mesure de pleinement apprécier le chemin. D’une certaine manière, faire ce pas en arrière, c’est oser faire confiance à la vie, sans résignation mais avec acceptation. Réaliser au plus profond de nous que nous ne contrôlons pas grand chose du mystère de la vie et en savourer tous les ingrédients. 


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22 DéCEMBRE 2016

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«On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu'une» Confucius 

Ne vivons nous pas trop souvent comme si nous étions immortels, en consacrant beaucoup de temps et d’énergie à ce qui, à l’échelle de notre vie, ne représente qu’un détail, et en tous cas pas l’essentiel ? Entre prises de tête pour des broutilles, délais professionnels impossibles à tenir, projets et exigences d’un quotidien bien rempli, on pourrait bien risquer de passer à côté de ce qui compte vraiment...
Penser à la mort, et en particulier à la nôtre, c'est le genre de chose qu'on essaie d'éviter, d’oublier. Dans la Grèce Antique, les philosophes proposaient à leurs élèves d’y penser quotidiennement. Sans tomber dans le morbide, se rappeler que nous ne faisons que passer, n’est ce pas un bon moyen d’être pleinement présents à notre vie et de célébrer tout ce qu’elle a à nous offrir ? Avec cette conscience aigue de la valeur de l’instant présent, on savourera d’autant mieux les petits bonheurs quotidiens, on se rappellera de dire aux gens qu’on aime qu’on les aime...
Savoir que la durée de notre présence sur terre est incertaine nous permet de mieux en goûter chaque moment et de revenir à l'essentiel. Conscients de la fragilité de la vie, nous arriverons mieux à relativiser ce qui nous arrive et à prendre du recul face aux contrariétés, difficultés et drames qui jalonnent et bousculent notre existence.


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11 OCTOBRE 2016

Porte

"Deviens ce que tu es" Nietzsche

Dans nos sociétés occidentales, nous sommes nombreux à ne pas nous aimer beaucoup. Certains passent une grande partie de leur vie à se plaindre, à dénigrer ce qu’ils ont ou à convoiter l’herbe qui leur paraît plus verte chez le voisin: une situation sociale, un attribut physique, un trait de caractère, un don particulier… Nous aimerions devenir quelqu’un d’autre, une sorte de version 3.0 de nous-même, qui serait digne d’admiration. Cette tendance est source de tensions et de tristesse. Par contraste, cette citation nous invite à ôter le masque des apparences, du jugement, et à se regarder avec douceur et bienveillance, dans une perspective tout autre: notre nature profonde est parfaite

Devenir qui nous sommes, c’est s’engager sur un chemin de retour à nous-même: en somme, une nouvelle naissance tout en authenticité et cohérence. Comment retrouver en nous le chemin de cette perfection, cette qualité d’être unique, lumineuse et sereine, qui est toujours là, mais dont nous avons parfois perdu jusqu’au souvenir? Quelques questions peuvent nous y aider: «Qu’est ce qui est vraiment essentiel à mes yeux? Qu’est ce qui me touche au plus profond de moi? Que puis-je faire ici et maintenant pour incarner cet essentiel?» Devenir qui nous sommes nous permet de jouer la petite musique de notre vie, qui nous connecte à la grande symphonie de l’existence.

(Cette chronique a été publiée dans le n° de Gaël de juillet)

 


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30 SEPTEMBRE 2016

Saut

“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l'ont l’ont fait” Mark Twain

Nourri de rêves et d’idéaux, qui n’a pas, dans sa jeunesse, imaginé des projets parfois un peu fous? Il peut arriver que, chemin faisant, les événements de la vie ou même les discours de nos proches («Tu n’y arriveras pas», «Sois raisonnable», «Si tu rêves trop, plus dure sera la chute») nous dissuadent de les suivre.
Que l’on s’en rende compte ou pas, nos croyances contribuent à façonner nos comportements. Analysons par exemple le fait de s’engager dans un projet et de persévérer, malgré les difficultés. Notre motivation repose sur le fait de penser que ce défi est réalisable et que nous sommes capables de le relever. A contrario, face à certains challenges, des craintes paralysantes peuvent nous traverser l’esprit: «C’est faisable pour les autres, mais pas pour moi, à cause de ma maladresse, ma malchance, mon manque de compétences...
Qu’il soit question d’acquérir une nouvelle compétence (instrument de musique, langue étrangère...) ou de s’engager dans une nouvelle relation, un nouveau challenge, postuler que «c’est impossible» nous amène à ne même pas commencer, ou à nous décourager très vite. La première difficulté, le moindre échec viendront confirmer notre croyance pessimiste de départ.  
Heureusement, nous pouvons retrouver notre regard d’enfant, ce regard neuf, libre de certitudes limitatives qui nous encombrent l’esprit et restreignent notre horizon. Dotés de ce regard qui juge moins, nous serons mieux outillés pour oser aller de l’avant, conscients que nous nous relèverons de nos chutes en ayant gagné en expérience et en sagesse.

(ce billet a été publié dans Gaël en Juin 2016)

 


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15 JUILLET 2016

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"On n’a pas le temps, la vie est si brève, pour les chamailleries, les excuses, l’animosité, les appels à rendre des comptes. On n’a que le temps pour aimer, que pour ça, et pas un instant de plus." Mark Twain

Face à toute l'horreur et aux souffrances, où qu'elles soient, le monde n'a-t-il pas surtout besoin de bienveillance ? Que nous pouvons commencer à cultiver là nous sommes. Cette bienveillance n'est pas une forme de passivité face aux horreurs, mais au contraire la condition pour nous engager dans une action juste. 
Voici le lien pour les 3 minutes de méditations sur la bienveillance de Christophe André.
Chaleureusement,

Ilios
 


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08 JUILLET 2016

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"Ne crains pas d’avancer lentement, crains seulement de t’arrêter”  Lao Tseu

Dans un monde où tout s’accélère, nous avons parfois l’illusion que seule la vitesse peut nous faire réussir. La pub, les médias nous poussent à vouloir tout, très vite. Ils nous vantent des méthodes rapides et sans efforts pour, par exemple, maîtriser une langue étrangère, retrouver la forme, être heureux.
Aujourd’hui, la lenteur est souvent présentée comme le signe de la paresse ou de l’incompétence. Pourtant, chaque apprentissage nécessite du temps. Pensons à celui qu’il nous a fallu pour apprendre à marcher, faire du vélo, parler! Le végétal pousse à sa propre cadence, lentement mais sûrement. C’est ce qui caractérise le tempo de la nature. Si nous restons rivés au résultat final, sans prêter attention aux étapes, cette lenteur peut être prise pour du surplace, de l’immobilisme. Est-il utile de vouloir forcer l’évolution? Tirer sur une plante la fera-t-elle pousser plus vite?
Avancer lentement, c’est laisser place à son rythme intérieur, se montrer humble, simplement humain, et reconnaître que les petits pas sont parfois la manière la plus sûre de progresser, en tenant la cadence sur le long terme. Avancer lentement, c’est aussi une invitation à savourer chaque pas du chemin plutôt que d’être obsédé uniquement par sa destination.

Ce billet a été initialement publié dans Gaël en mai 2016.

 


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21 JUIN 2016

Ego narcissism and the animal world 900x380

"Work on yourself, not on your selfie”

N'y a il pas deux manière très différentes de concevoir le « travail sur soi »? La première renvoie à l'obsession de l’apparence, à l’image que l’on présente aux autres et donc aussi à la comparaison. Si notre motivation se base sur ce que les autres vont dire et penser, nous risquons de ne jamais être satisfaits! Nous trouverons toujours une personne qui nous aime moins ou pas, nous critique, ou une situation où nous ne nous sentons pas à la hauteur... Le trait de personnalité des personnes très préoccupées par leur image, que l’on appelle le narcissisme, les rend très fragiles. La comparaison sociale (notre bien-être dépend de comment les autres nous perçoivent) a des effets négatifs tant au niveau individuel que dans nos relations. L’autre versant du travail sur soi, est une manière d’apprendre à mieux se connaître, à apprivoiser notre vie intérieure, nos valeurs et nos priorités, et à s’y relier régulièrement. Qu’est ce qui est essentiel dans ma vie ? A quoi ai je envie de consacrer mon énergie ? Qu’est ce qui me fait vibrer ? Ces questions nous permettent d’avoir plus facilement accès à nos ressources, de rechercher une motivation interne et d’incarner nos valeurs sans trop nous comparer aux autres. Donc, cap sur l’essence (le « self ») plutôt que sur l’apparence (le « selfie ») pour plus de liberté et une vie plus centrée et plus cohérente.

Ce billet a été publié dans le Gaël du mois d'avril 2016.


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14 JUIN 2016

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14 juin

Dépasser nos peurs 

"La peur n'empêche pas de mourir, mais elle empêche de vivre"

La peur est une émotion puissante, qui influe sur nos pensées, nos comportements et notre corps, sans que nous en soyons toujours conscients. 
Elle nous avertit utilement d'un danger mais elle ne nous protège pas à tous les coups. Prenons l’exemple de l’angoisse d'abandon : la peur du rejet ne nous empêche hélas pas d’être rejeté... Au contraire, elle peut nous retenir d’aller vers les autres ou rendre nos relations tendues et conflictuelles. Lutter contre la peur est rarement efficace, cela peut même la nourrir. 

Quand elle prend le dessus, la peur peut en devenir paralysante:
> elle nous bloque et nous nous focalisons sur ce que nous craignons, nous ne voyons plus rien d’autre 
> elle s’alimente d'elle-même et on finit par craindre de plus en plus de choses, comme par contagion
> elle crée des cercles vicieux au point que nous finissons par avoir peur... de notre propre peur 
> elle réduit notre liberté et notre champ d'action, il suffit de penser à tout ce que nous ne faisons pas par peur 

Un des meilleurs antidotes à la peur, c'est de l'apprivoiser: apprendre doucement à y faire face en étant présent aux sensations qu'elle engendre, comme notre ventre qui se serre, en restant en contact avec elle pour mieux la comprendre. En l'observant régulièrement avec curiosité ("Tiens, voilà ma petite anxiété qui se pointe!"), nous apprendrons à ne plus craindre notre peur et donc ne plus obéir. Il s'agit alors d'avancer dans notre vie avec elle et non pas guidé par elle.

Ce billet a été publié dans Gaël en mars 2016.


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22 MARS 2016

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"La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher mais qu’on ne peut jamais éteindre" - Nelson Mandela

Aider et prendre soin comme nous le pouvons. Nous montrer solidaires. Ouvrir notre cœur. Cultiver la générosité et l’écoute. C’est au cœur même des tempêtes que nous pouvons incarner ce qu’il y a de plus essentiel. C’est peut être justement dans ces moments ou l’horreur prend tant de place qu’il importe de prendre soin et de partager ce qu’il a de plus beau, bon et vrai en nous, entre nous.

Avec mes pensées les plus chaleureuses,

Ilios


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21 MARS 2016

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Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges.
Khalil Gibran

Ce début de printemps nous permet d’assister au bourgeonnement joyeux de la vie. Partout, la nature refleurit. L’équinoxe du printemps nous rappelle aussi de prendre soin de notre jardin intérieur.
Nous connecter à notre terre intime pour honorer et célébrer la vie. Retrouver au cœur de nous l’espace silencieux dans lequel peut chanter la joie du monde.
Beau printemps à toutes et tous.