16 NOVEMBRE 2015

Quand survient un événement dramatique, il est légitime de ressentir de la peur, de la colère, de la tristesse. Ces émotions sont nécessaires, elles nous parlent de nos besoins fondamentaux bafoués. Mais comment ne pas nous laisser emporter par ces sentiments ?
Notre système instinctif de défense aurait vite fait de nous mener vers des analyses à l’emporte pièce, ou des comportements de fuite, d’agressivité, de repli.
« Dans quel monde voulons-nous vivre et voir grandir nos enfants ? » s’avère une question fondamentale. Plutôt que de passer nos journées rivés sur nos écrans à revoir ces images atroces ou à lire (ou rédiger) discours culpabilisants, théories du complot, analyses accusatrices, faisons fleurir la réponse à cette question dans nos actes de tous les jours. Pas juste ce matin, ou le lendemain d’une autre attaque mortelle où que ce soit dans le monde.
Que pouvons-nous mettre en place, chacun, à notre niveau, pour favoriser un monde en sécurité, juste, en paix et en lien ? Sans angélisme ni naïveté, plutôt avec la conscience que le présent se construit par nos gestes à toutes et tous. Ces petits gestes semblent aujourd’hui insignifiants face à l’ampleur de l’horreur. Pourtant chacun a du sens : parce que la part de chacun compte, comme dans la légende du colibri qu’aime à raconter Pierre Rabhi. Parce que chaque petite action s’ajoute à d’autres petites et plus grandes actions et qu’ensemble, nous pouvons beaucoup quand nous sommes ouverts aux autres, dans la fraternité.
Seule la lumière peut dissiper les ténèbres. Pour éloigner l’obscurité de la barbarie, de l’indifférence, de la violence et de l’ignorance, allumons des bougies de bienveillance, de joie de vivre, de liberté, de tolérance et de paix.