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"Sois heureux un instant, cet instant c'est ta vie"

Omar Khayyâm

Archive du blog pour 2015

Blog transparent
16 NOVEMBRE 2015

Bougies

Quand survient un événement dramatique, il est légitime de ressentir de la peur, de la colère, de la tristesse. Ces émotions sont nécessaires, elles nous parlent de nos besoins fondamentaux bafoués. Mais comment ne pas nous laisser emporter par ces sentiments ?
Notre système instinctif de défense aurait vite fait de nous mener vers des analyses à l’emporte pièce, ou des comportements de fuite, d’agressivité, de repli.
« Dans quel monde voulons-nous vivre et voir grandir nos enfants ? » s’avère une question fondamentale. Plutôt que de passer nos journées rivés sur nos écrans à revoir ces images atroces ou à lire (ou rédiger) discours culpabilisants, théories du complot, analyses accusatrices, faisons fleurir la réponse à cette question dans nos actes de tous les jours. Pas juste ce matin, ou le lendemain d’une autre attaque mortelle où que ce soit dans le monde.
Que pouvons-nous mettre en place, chacun, à notre niveau, pour favoriser un monde en sécurité, juste, en paix et en lien ? Sans angélisme ni naïveté, plutôt avec la conscience que le présent se construit par nos gestes à toutes et tous. Ces petits gestes semblent aujourd’hui insignifiants face à l’ampleur de l’horreur. Pourtant chacun a du sens : parce que la part de chacun compte, comme dans la légende du colibri qu’aime à raconter Pierre Rabhi. Parce que chaque petite action s’ajoute à d’autres petites et plus grandes actions et qu’ensemble, nous pouvons beaucoup quand nous sommes ouverts aux autres, dans la fraternité.
Seule la lumière peut dissiper les ténèbres. Pour éloigner l’obscurité de la barbarie, de l’indifférence, de la violence et de l’ignorance, allumons des bougies de bienveillance, de joie de vivre, de liberté, de tolérance et de paix.

 


Blog transparent
04 NOVEMBRE 2015

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Le ressassement des inquiétudes, des contrariétés et des croyances négatives est reconnu comme un facteur important dans la dépression. Heureusement, des recherches montrent qu’il est possible, avec un peu d’entraînement, de mettre cette petite musique à distance.
En suivant ce lien, vous pourrez découvrir en intégralité la chronique publiée dans Psychologies Magazine en juillet dernier à ce sujet.




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22 OCTOBRE 2015

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«A un niveau secondaire, il y a de nombreuses divisions, de nombreuses barrières. Quand nous parlons de 6 milliards d’êtres humains, nous devons aller au niveau dans lequel nous ne sommes que des êtres humains. Le plus grand problème est de mon point de vue qu’on donne beaucoup trop d’importance au niveau secondaire, aux différences en oubliant l’unité entre tous les êtres humains. » Le Dalai-Lama

En cette journée importante pour l’Europe, comment nous définissons nous? Comment définissons-nous les “autres”? Dans beaucoup d’articles et de commentaires de journaux fleurissent les discours du type”. “Les Grecs” ont mal géré leurs finances, qu’ils payent”. 
Qui sont « les Grecs » ou qui sont « les migrants » ? Ne sont-ils pas, ne sont-elles pas, des hommes, des femmes qui comme nous, cherchent à être heureux, à nourrir leur famille et donner le meilleur à leurs enfant, et à trouver du sens à leur existence? 
Le fait de réduire des être humains à un groupe doté de certaines stéréotypes (ils sont « tricheurs », « paresseux ») a pour effet de nous couper de notre empathie, de notre commune humanité et sert à justifier une situation que irait à l’encontre de nos valeurs.
Et comment ne pas être touchés par le sort d’être humains qui vivent dans un pays européen où la pauvreté a augmenté en flèche, où 800.000 personnes vivent sans accès aux soins de santé, où la mortalité infantile, la dépression et les suicides ont explosé… 
Si nous nous laissons diriger par la peur, le risque est de se couper de notre empathie et de justifier nos égoïsmes en stigmatisant « l’outgroup » (c’est ainsi que l’on qualifie dans la recherche en psychologie sociale « les autres », ceux qui ne font pas partie de notre groupe d’identification). Et nous cherchons ensuite, une justification pour nous donner raison. Si « les Grecs » souffrent c’est qu’ils l’ont mérité, qu’ils ont profité, triché. Si « les migrants » sont rejetés de nos pays ou meurent durant leur voyage, c’est que ce sont des peuples paresseux, corrompus,… Ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres.
Ce qui se passe en Grèce aujourd’hui est l’occasion de mettre en avant cette formidable alternative à l’exclusion, qui commence dans le reconnaissance de notre commune humanité. Avant d’être Belges, Grecs, Français, Allemands, Nigérians ou Népalais, ne sommes-nous pas humains et éternels migrants ?


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31 JANVIER 2015

Voeux

Puisqu'il reste quelques heures pour les vœux de bonne année, voici ceux de la lucidité. 
Lorsqu’une nouvelle année arrive, la plupart d’entre nous sacrifient au rituel des vœux pour l’année à venir. Et de nombreux vœux ressemblent à un concours vers plus, toujours plus, de réussite, de plaisir et de bonheur sans difficultés.
Cela me semble participer à un mouvement global qui confond, bonheur authentique et plaisir, bonheur et succès, bonheur et absence d’inconfort… Et quand le bonheur est défini de cette manière, si peu réaliste, cela ne contribue il pas -par la même- à le rendre impossible ? 
Notre vie n’est elle pas faites d’ombres et de lumières ? Est il possible –et même souhaitable- de rejeter les premières en poursuivant exclusivement ces dernières ?
Je ne cherche ni ne souhaite les difficultés, mais ne font elle pas partie intégrante du chemin ? Alors, pour cette année qui débute, je ne vous souhaite pas un chemin sans difficultés, je vous souhaite de trouver la force de les dépasser ;
Je ne pense pas qu’il faille cultiver et nourrir des émotions comme la peur ou la tristesse, mais la recherche scientifique a montré qu’essayer désespérément de les éviter contribuait plus à notre mal être qu’à noter épanouissement. Dès lors, je ne vous souhaite pas une année sans émotions désagréables, je vous souhaite d’avoir le courage de les apprivoiser ;
Notre société est malade de ses illusions de contrôle, alors que nous avons bien peu de prise sur les événements douloureux de l’existence. Je ne vous souhaite donc pas une année comme un océan sans tempête, je vous souhaite d’apprendre à y naviguer ;
Les recherches sur le bonheur montrent que l’être humain s’habitue à tout, aux difficultés mais aussi aux plaisirs de l’existence et qu’il en vient rapidement à considérer tout ce dont il bénéficie comme étant acquis. Dès lors, je ne vous souhaite pas des plaisirs extraordinaires, mais je vous souhaite de tout cœur de prendre le temps de remercier la vie de tous les petits bonheurs ordinaires ;
Beaucoup d’entre nous se préoccupent du regard des autres : nous nous comparons continuellement en essayant d’être tant que possible à notre avantage. Ce qui peut nous rendre tantôt narcissiques tantôt blessés dans notre image de nous mêmes. Dès lors je ne vous souhaite pas de réussir à devenir quelqu’un, mais d’être douce/doux avec vous mêmes, particulièrement dans les moments d’échec, ce qui permet aussi d’être ouvert et bienveillants envers les autres.
Celui qui chemine obsédé par sa destination, ne risque il pas de passer à côté de son voyage, aussi extraordinaire fut il ? Je ne vous souhaite pas une destination grandiose, mais je vous souhaite à toutes et tous d’apprécier chaque pas du chemin.


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09 JANVIER 2015

Bougie2

La haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais. » Gandhi

 

Face aux récents événements en France, comment réagir de manière "juste"? Que l'on soit affecté de près ou de loin, ne sommes-nous sommes pas tous touchés dans notre humanité? 

Une étude scientifique réalisée par la chercheuse Barbara Fredrickson a montré que cultiver dans ce type de contexte des états comme la gratitude ou l’amour était l'une des caractéristiques des personnes résilientes. 
Alors, au delà de cette immense tristesse et d'une compassion infinie pour les victimes et leurs proches, laissons naître en nous ce sentiment de gratitude pour toutes celles et ceux qui ont apporté –et apportent- leur aide et sont au service. Et connectons nous aussi à l'amour, comme sentiment de proximité et de sollicitude envers nos sœurs et frères humains, en pensant tout particulièrement aux victimes et à leurs familles. Pour œuvrer à construire un futur de liberté, de tolérance, d'équité et de solidarité. 
En témoignent ces rassemblements spontanés où se regroupent dans le calme et la dignité des femmes, des hommes qui veulent rester debout face à la barbarie et qui partagent l'amour de l’humanité et du bien commun.
Rappelons-nous, comme l’a dit Gandhi, que si la haine tue toujours, l’amour –de la liberté, de l’autre, de l’humanité- lui ne meurt jamais.